Mon premier rendez vous au Centre Franco Américain de Montpellier vient de s’achever et je sais maintenant que je m’envolerai pour New York d’ici quatre mois en tant que fille au pair. Encore ce matin je n’étais certaine de rien mais je viens d’apprendre que je pars pour deux ans dans une famille de Manhattan pour m’occuper de deux petites filles âgées de six et sept ans. Je prépare consciencieusement mon voyage, ma valise et j’ai avertis l’école doctorale dont je dépens que je ne serai pas sur le territoire français pour les deux prochaines années (et oui j’ai été une Au Pair doctorante ou une doctorante Au Pair, c’est possible…).
Arrivée sur place le dépaysement est total, même si je connaissais New York de par un circuit itinérant que j’avais fait sous tente lorsque j’étais adolescente. Non seulement la ville me paraît immense mais la famille dans laquelle je vais désormais vivre est vraiment hors du commun, ce qui ne cesse de me désorienter. Pourtant, je prendrai rapidement mes marques et me dirigerai ensuite dans la ville sans aucun problème. De la même manière, j’arriverai à aborder des sujets intéressants avec mes parents d’accueil et me faire apprécier de leurs deux adorables petites filles avec qui mon premier devoir était de parler français.
Très vite cependant, nous devrons quitter New York pour nous rendre à Barcelone où nous passerons d’inoubliables vacances. J’y serai autorisée par mes patrons à prendre des cours intensifs d’espagnol chaque matin, m’occuper des « filles » l’après midi et sortir le soir avec des amis espagnols, français et libanais rencontrés sur place. Puis ce fût le retour à New York, avec les cours d’anglais à Columbia University et les rencontres entre Au Pairs une fois par mois. Puis nous sommes repartis pour Noël pour de nouvelles vacances dans plusieurs capitales Européennes. Déjà j’appelais les filles par des mots doux, une « mon cœur », l’autre « mon amour ». Puis ce fût un nouveau séjour de plus d’un mois à Los Angeles, un nouveau retour et d’autres cours à Columbia. Je me faisais de nouveaux amis et trouvais d’autres centres d’intérêts à New York comme la Law Library où j’avançais ma thèse, un restaurant français, un cinéma de quartier où j’avais maintenant mes habitudes, puis un amoureux binational, d’origine Française mais naturalisé Américain qui faisait de New York ma nouvelle maison.
Puis ce fût la fin de mon aventure en tant qu’au pair, un grand vide lors de mon retour en France mais également beaucoup de bonheur de retrouver les gens qui m’avaient tant manqué pendant deux ans. Je travaillais sur ma thèse pour garder l’esprit occupé mais le bouche à oreille sur mon expérience Américaine me réexpédiait à New York où je travaillais au sein de la Maison du Languedoc Roussillon pour une agence de communication Montpelliéraine pendant six mois. Je me suis depuis installée en France, j’ai terminé et soutenu ma thèse, intégré l’école d’avocat et comme si l’histoire ne voulait pas se terminer, j’écris ce petit mot à l’attention du Centre Franco-Américain depuis un cabinet d’avocats de Los Angeles.
C’est là que j’ai trouvé mon stage de « Projet personnel individualisé » qui rentre dans le cursus de l’école. Être une au Pair m’a permis d’écrire le début de cette histoire qui ne semble pas vouloir se terminer. Si vous décidez de partir, c’est vôtre histoire au pair qui commencera.
Vous pouvez suivre la suite de ce qui se passe en consultant régulièrement mon blog au lien suivant : http://fanny.pierre.over-blog.com/
Fanny.
Merci d’avoir partagé Fanny !