Bonjour, je m’appelle Adèle, et à environ deux semaines avant mon mariage aux États-Unis, avec mon fiancé Américain, je vais vous raconter l’expérience qui a changé ma vie : l’aventure Au Pair in America. C’est le 16 septembre 2013 que tout a commencé.
Je me rappellerai toujours de cette date, et à quel point j’étais tétanisée et surexcitée à la fois. Ce jour-là, je me suis rendue à l’aéroport avec ma mère, mon beau-père et ma sœur, et je me préparais à décoller direction New York. C’est vrai, dire au revoir quand on part pour au moins un an n’est pas facile, on pleure, on se dit que ça va être long et que nos proches vont juste trop nous manquer, et c’est seulement à ce moment-là qu’on réalise vraiment ce qui nous arrive. J’ai eu du mal à partir, mais ça en valait la peine ! Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de voyager avec d’autres filles au pair, mais bon, je savais bien que pour vivre un an à l’étranger, je devais être capable d’affronter certaines difficultés par moi-même.
Enfin bref, tout s’est passé comme prévu, j’ai survécu à 9 heures d’avion, aux douanes, au décalage horaire et à l’orientation ; puis 4 jours plus tard, c’était direction ma famille d’accueil en Ohio. Ils avaient 3 enfants, deux filles de 3 et 5 ans, et un petit garçon d’environ un an. Malheureusement ça n’a pas marché comme prévu, malgré une plutôt bonne entente, j’ai dû tenter le rematch après environ trois semaines. Mais bon, je me suis dit “juste une autre épreuve à surmonter”. Ce n’était pas un moment très appréciable, mais je voulais vraiment faire de mon mieux sinon j’allais le regretter. 
En tout cas, tout à tourner pour le mieux, j’ai ‘matché’ avec une famille à New-York, dans le Long Island, et hop, on retourne dans l’avion direction famille d’accueil numéro 2. Puis ça a directement collé, je me suis occupée d’une petite fille de 3 mois, et j’ai apprivoisé le métier de jeune fille au pair. J’ai eu des hauts et des bas, des supers hauts et des supers bas. Ce n’était pas facile tous les jours, mais quand je repense à l’année en elle-même, les bons souvenirs remontent et c’est l’important. J’adorais ma petite Olivia, et les parents étaient géniaux et m’ont inclus dans leur famille. Je me suis fait de super amis, j’ai découvert la culture New-Yorkaise, tout plein de bonnes choses. Après oui, il y a des moments difficiles, comme partout. Vivre avec une famille d’accueil c’est pareil que vivre avec toute autre personne. Ce sont des êtres humains avec des habitudes et des personnalités différentes. Il suffit d’un sourire, un peu d’ouverture d’esprit, une bonne communication et d’un minimum de qualité d’adaptation, et VOILA !
C’est la recette pour une bonne année autant pour votre famille d’accueil que pour vous ! Sans oublier que votre relation avec la famille est vraiment ce qui fait votre expérience. Bref, malgré une expérience super enrichissante à New-York, lorsqu’il est venu le moment de choisir si je voulais rester un an de plus ou rentrer en France, j’ai réalisé que j’avais fait le tour de mon aventure New-Yorkaise, mais que je n’étais pas prête à rentrer chez moi (d’ailleurs, le sentiment de “chez soi” est très différent après un an à l’étranger). Donc j’ai pris la décision d’étendre pour un an de plus mais dans une autre famille d’accueil, dans un autre État. C’est comme ça que je me suis retrouvée à la Nouvelle-Orléans, où j’habite encore aujourd’hui.
Ma famille d’accueil avait des jumeaux de 3 semaines et une petite fille de 4 ans lorsque je suis arrivée, et eux aussi m’ont inclus dans leur famille. En effet, c’était beaucoup plus de travail que mon année précédente mais tout autant enrichissant ! J’ai sûrement changé environ 3 000 couches, et préparé 1500 biberons, mais tout ce que j’ai découvert et vécu durant cette année était juste incroyable. Évidemment deux ans c’est long, et ma famille m’a manquée, mais ça passe tellement vite quand tu vis quelque chose d’aussi intense ! Puis ça a donné à mes parents l’opportunité de voyager aux USA pour la première fois, donc tout le monde y gagne ! Mais je dois dire que j’ai été la plus chanceuse, car grâce à ma famille d’accueil j’ai rencontré la personne que je suis sur le point d’épouser dans deux semaines. En effet, mon fiancé est le demi-frère de ma mère d’accueil, et c’est elle qui nous a présentés.
Et bientôt, ma famille d’accueil deviendra ma belle-famille, c’est la plus belle chose qui me sois arrivée, et je remercie mille fois Au Pair in America et le French American Center pour ça !